Il est temps de s’interroger sur l’impact de l’ego sur votre équipe et sur votre propre leadership. Un ego surdimensionné peut nuire à la collaboration, à la créativité et à la performance globale de votre organisation.
L’ego : un obstacle à la réussite
L’ego, c’est ce sentiment d’importance personnelle, cette perception de sa propre valeur et de son influence. Il peut être un moteur de motivation et d’ambition, mais il peut aussi devenir un obstacle à la réussite si il n’est pas maîtrisé.
Voici les dangers d’un ego surdimensionné au travail :
- La communication devient conflictuelle: Un ego surdimensionné peut conduire à une communication fermée, à des conflits et à une incapacité à écouter les autres.
- La collaboration est freinée: Les personnes avec un ego élevé ont souvent du mal à collaborer et à accepter les idées des autres.
- La créativité est limitée: Un ego surdimensionné peut empêcher les collaborateurs de prendre des risques et de proposer des idées nouvelles.
- La performance est affectée: Le manque de collaboration, de créativité et de communication ouverte nuit à la performance globale de l’entreprise.
L’humilité, la clé d’une équipe performante
L’humilité, c’est la capacité à reconnaître ses limites et à apprécier les qualités des autres. C’est un trait de caractère essentiel pour les dirigeants qui souhaitent créer une culture d’entreprise positive et performante.
Voici les avantages d’une culture d’entreprise basée sur l’humilité:
- Une meilleure communication: L’humilité favorise une communication ouverte et transparente.
- Une collaboration accrue: Les collaborateurs sont plus enclins à collaborer et à partager leurs idées.
- Une créativité décuplée: L’humilité permet aux collaborateurs de prendre des risques et de proposer des idées nouvelles.
- Une performance accrue: La collaboration, la créativité et la communication ouverte contribuent à une performance globale plus élevée.
L’effet Dunning-Kruger : un piège à éviter
L’effet Dunning-Kruger est un biais cognitif qui fait que les personnes les moins compétentes dans un domaine ont tendance à surestimer leurs capacités. Ce phénomène peut expliquer pourquoi les personnes avec un ego surdimensionné ont du mal à reconnaître leurs erreurs et à apprendre de leurs expériences.
Le leadership : un modèle à revoir
La définition du leadership reste trop « genrée », et nous restons tous prisonniers d’une définition du leadership qui porte aux nues les qualités des « gorilles à dos argenté ». Même inconsciemment, on associe le charisme et le pouvoir plutôt aux mâles dominants. Ce qui est terrible, c’est que nous perpétuons ainsi des biais qui entretiennent ce que la journaliste Mary-Ann Sieghart appelle le « fossé de l’autorité », de sorte que les femmes sont moins prises au sérieux professionnellement.
L’éducation : un facteur clé pour un leadership plus inclusif
L’historienne Lucile Peytavin, dans son livre « Le coût de la virilité », nous explique que « la virilité est un fardeau », dont les femmes et les hommes sont victimes. L’éducation est également un sujet d’entreprise. Les « comportements asociaux » qu’on y trouve concernent le harcèlement, le manque d’écoute et les cultures d’entreprise toxiques. Ne faudrait-il pas encourager les leaders à adopter des comportements qu’on attribue culturellement davantage aux femmes (l’écoute, l’humilité, le sens du collectif, le fait de s’excuser…) plutôt que l’inverse ?
L’ego démesuré : un frein à l’intelligence collective
« L’ego démesuré qui accompagne souvent le succès enferme les leaders dans une bulle et altère leurs décisions », explique cet article de la Harvard Business Review. Avec l’arrogance vient la dégradation des capacités cognitives et de l’intelligence émotionnelle. Ceux et celles qui montent dans la hiérarchie ont naturellement tendance à voir leur ego devenir hypertrophié. Il est donc essentiel de promouvoir au départ les personnes les plus humbles… ou de former les personnes qui montent à le devenir.
Le syndrome d’Hubris : un danger pour les dirigeants
Le syndrome d’Hubris est courant dans l’univers politique, où il n’est pas rare de rencontrer des personnes assoiffées de pouvoir qui ne supportent plus la contradiction. Cela se traduit aussi par plus de narcissisme, une perte d’empathie et d’intérêt pour les autres.
L’arrogance : un poison pour l’équipe
L’arrogance n’est pas uniquement le trait de personnalité anecdotique d’individus isolés, c’est un poison qui contamine et affaiblit toute l’équipe ! Quand vous côtoyez un·e arrogant·e, vous rechignez à exprimer votre opinion et à transmettre les informations de peur de vous faire humilier. Privé de confiance mutuelle, le groupe voit alors son intelligence collective s’atrophier. Les performances de toute l’organisation s’en trouvent diminuées.
Les experts en management de transition peuvent accompagner les entreprises dans leur démarche de développement d’une culture d’entreprise basée sur l’humilité. Ils apportent leur expertise et leur expérience pour :
- Identifier les comportements liés à l’ego et les obstacles à la collaboration
- Définir des stratégies pour promouvoir l’humilité et la collaboration
- Accompagner les équipes dans la mise en œuvre des changements
- Mesurer les résultats et ajuster les actions
En conclusion, l’ego peut être un frein à la performance et à la réussite collective. En favorisant une culture d’entreprise basée sur l’humilité, les dirigeants peuvent créer un environnement de travail positif et performant. Les experts en management de transition peuvent accompagner les entreprises dans cette démarche.