Les styles de management à adopter selon la structure de votre entreprise

Analyse - Marché

Le management joue un rôle crucial dans la réussite de toute organisation, et le choix du style de management doit être adapté à la structure spécifique de l’entreprise. Selon la taille et la culture de l’entreprise, le style de management adopté peut faire la différence entre une équipe motivée et une organisation déstabilisée. Certaines structures, comme les startups, nécessitent des approches plus flexibles et collaboratives, tandis que des entreprises plus grandes ou en pleine croissance requièrent des styles plus structurés pour maintenir l’ordre et l’efficacité. 

Dans cet article, nous explorons les différents styles de management et montrons comment chaque approche peut être ajustée en fonction des besoins spécifiques de l’organisation.  

Les styles de management courants

Le management joue un rôle clé dans la réussite d’une organisation, et le choix du style de gestion doit être adapté à la structure spécifique de l’entreprise. Dans notre article précédent, nous avons exploré les différents styles de management, tels que le management directif, participatif, délégatif et de coaching. Cependant, il est essentiel de comprendre comment appliquer ces styles de manière optimale en fonction du type d’entreprise et de ses besoins stratégiques.

Voici un rappel sur les styles de managements courants de Likert :

Autoritaire-exploiteur
Paternaliste
Consultatif
Participatif
  • Description: Le manager prend seul toutes les décisions, qui sont imposées aux subordonnés sans consultation.
  • Avantages: Contrôle centralisé, prise de décision rapide dans des situations d’urgence.
  • Inconvénients: Manque d’implication des employés, démotivation, risques de départ des talents.Manque d’implication des employés, démotivation, risques de départ des talents.

 

  • Description: Le manager se soucie du bien-être des employés, mais prend les décisions seul, en se basant sur des récompenses et sanctions.
  • Avantages: Crée un environnement plus humain, favorise la stabilité à court terme.
  • Inconvénients: Manque de véritable autonomie des employés, peut être perçu comme trop autoritaire malgré les récompenses.

 

  • Description: Le manager consulte les collaborateurs avant de prendre des décisions, mais reste le seul à décider.
  • Avantages: Favorise l’esprit d’équipe, améliore l’implication des employés.
  • Inconvénients: Peut entraîner une prise de décision plus lente, manque de pouvoir réel pour les employés.
  • Description: Le manager implique les employés dans la prise de décisions. Ce style est basé sur la collaboration et la prise de décision collective.
  • Avantages: Meilleure cohésion d’équipe, décisions plus efficaces grâce à la diversité des points de vue
  • Inconvénients: Peut être difficile à appliquer dans des organisations complexes où les visions divergent.

Autres styles de management moins connus

Le management visionnaire

Le management visionnaire a été popularisé par des leaders comme Steve Jobs et Jeff Bezos, qui ont mis l’accent sur la direction à long terme et l’inspiration des équipes. Ce style de management se concentre sur la création et la communication d’une vision stratégique qui aligne les actions quotidiennes des employés avec les objectifs de l’entreprise. 

Il est particulièrement efficace dans les organisations en forte transformation ou celles opérant dans des secteurs innovants. Cependant, il peut être difficile à appliquer si la vision n’est pas clairement définie ou partagée, ou si les employés manquent de la liberté nécessaire pour atteindre les objectifs de manière autonome. 

Le management de gestion de crise

Le management de gestion de crise est un style qui a émergé lors de situations d’urgence dans les entreprises, comme celles vécues lors de grandes récessions ou de crises internes majeures. Ce style a été largement popularisé par des leaders qui ont dû prendre des décisions stratégiques dans des moments de turbulence, notamment des dirigeants d’entreprises confrontées à des pertes financières ou à des scandales. 

Le manager prend des décisions rapides et immédiates pour stabiliser l’organisation et la guider à travers des situations de crise. Bien qu’efficace à court terme pour contenir des crises, il peut entraîner un stress constant et une pression accrue sur les équipes, rendant ce style difficile à maintenir à long terme.

Le management servant (ou « servant leadership »)

Le concept du management servant a été développé par Robert K. Greenleaf dans les années 1970. Greenleaf a défini ce style comme un modèle où le manager agit en tant que serviteur de son équipe, en mettant leurs besoins au premier plan. Ce style est basé sur l’idée que le manager doit favoriser le développement personnel de ses employés, en les soutenant dans leur réussite et en leur offrant les outils nécessaires à leur épanouissement. Le management servant est particulièrement apprécié dans les environnements où la coopération et l’engagement sont cruciaux. Cependant, il peut être difficile à mettre en œuvre dans des environnements hiérarchisés stricts, ou lorsqu’une prise de décision rapide est requise.

Le management de coaching

Le management de coaching met l’accent sur le développement des compétences des employés, et a été inspiré par les principes du coaching sportif, mais appliqué au milieu professionnel. 

Ce style est particulièrement adapté aux entreprises qui favorisent l’innovation et la croissance personnelle, comme celles du secteur créatif ou technologique. Le manager agit comme un mentor, guidant ses collaborateurs à travers un processus d’apprentissage continu. Ce style permet de renforcer la compétence et l’implication des employés dans des projets stimulants. Cependant, il nécessite un investissement en temps et en ressources pour être efficace, ce qui peut le rendre difficile à appliquer dans des environnements nécessitant des résultats immédiats.

Adapter son style de management en fonction de la structure de l’entreprise

Le style de management doit être en adéquation avec la structure de votre entreprise pour maximiser l’efficacité et la cohésion de vos collaborateurs. Adopter le bon style, qu’il soit flexible et collaboratif ou plus structuré, a un impact direct sur la performance de votre travail en équipe.

Startups et petites entreprises
PME
Grandes entreprises ou multinationales
Structures matricielles et transverses
Dans les startups et petites structures, le management doit être flexible et agile. Le style participatif est souvent préféré, car il permet de stimuler l’innovation, de favoriser la créativité et de renforcer la culture d’entreprise. Toutefois, une trop grande décentralisation dans la prise de décision peut nuire à la direction claire de l’entreprise.

Exemple : Une startup comme Slack adopte un management participatif et collaboratif qui permet aux employés de participer activement aux décisions stratégiques. Ce modèle favorise l’innovation et encourage la transparence. En adoptant la méthode agile, Slack permet à ses équipes de réagir vite et d’innover continuellement dans un environnement dynamique.

 

Les managers de transition peuvent intervenir dans ces structures pour apporter leur expertise temporaire et guider les équipes en période de croissance ou de transition. Leur flexibilité et leur capacité à s’adapter rapidement aux besoins de la startup permettent d’encadrer les équipes et d’instaurer une vision claire tout en préservant la liberté d’action

 

Les PME en croissance rapide bénéficient d’un management participatif, mais avec une certaine réactivité pour maintenir une forte cohésion d’équipe. Ce style favorise la prise de décision collective, mais peut ralentir l’action en cas de besoin urgent.

Exemple : Michel et Augustin illustre un modèle participatif et humain où la motivation et l’implication des employés sont primordiales, mais où la prise de décision peut être plus lente à mesure que l’entreprise grandit. 

Les PME peuvent aussi tirer parti de la méthode Six Sigma pour optimiser les processus et améliorer l’efficacité au fur et à mesure qu’elles se développent. Cette méthode repose sur une analyse rigoureuse des données et l’identification des défauts dans les processus pour garantir une meilleure qualité et réduire les coûts.

Les grandes entreprises ou multinationales ont souvent besoin d’un management plus structuré. Le style de management matriciel ou directif est généralement préféré pour gérer des équipes nombreuses et complexes.

Exemple : Coca-Cola utilise un management matriciel pour favoriser la coordination entre les départements et les géographies, améliorant ainsi l’efficacité tout en maintenant une hiérarchie claire. Les grandes entreprises peuvent utiliser la roue de Deming pour garantir une amélioration continue de leurs processus. En appliquant le cycle PDCA (Planifier, Faire, Vérifier, Agir), elles peuvent ajuster leurs stratégies de management pour améliorer l’efficacité, tout en maintenant la qualité et la coordination à l’échelle mondiale.

Une structure matricielle désigne un type d’organisation dans lequel les employés relèvent à la fois d’un responsable fonctionnel (par exemple, un directeur financier) et d’un responsable de projet ou de programme (par exemple, un directeur de projet spécifique). Cela signifie que les équipes sont organisées de manière transversale, où les collaborateurs peuvent travailler sur différents projets tout en ayant des responsabilités fonctionnelles.

Ainsi, dans ce type de structure, un style de management collaboratif est crucial. Il permet une coordination fluide entre les équipes pour assurer une approche cohérente et stratégique.

Exemple : Accenture met en œuvre un management collaboratif et flexible, favorisant l’innovation en permettant aux équipes de travailler ensemble sur des projets transversaux.Dans une structure matricielle, où plusieurs projets doivent être gérés simultanément, la méthode Eisenhower peut être essentielle pour organiser les priorités. En distinguant ce qui est important et urgent, les managers peuvent mieux coordonner les équipes et répondre rapidement aux demandes des différents départements.

Un bon leader ne se contente pas de diriger, il sait aussi quand s’adapter pour que ses équipes évoluent en harmonie avec les objectifs de l’entreprise. L’adaptabilité est au cœur du succès organisationnel.— John C. Maxwell, expert en leadership.

Performances des managers- type de management

L’impact de la structure organisationnelle sur les performances des managers

Communication et gestion de conflits :

Les styles de management influencent directement la manière dont les conflits sont gérés au sein de l’entreprise. Un style directif peut rapidement résoudre un conflit, mais sans favoriser la résolution durable des problèmes. En revanche, un style participatif peut permettre de traiter les conflits de manière plus inclusive et de renforcer la collaboration au sein de l’équipe.

Motivation des équipes et gestion des talents :

Le style de management a également un impact majeur sur la motivation des équipes. Dans une structure plus rigide, un style directif peut être nécessaire pour assurer la discipline et la conformité. Dans une structure plus flexible, un style participatif ou délégatif peut améliorer l’engagement des collaborateurs et leur satisfaction au travail. 

L’introduction d’un manager de transition peut également être bénéfique dans des entreprises en restructuration ou en transformation, dans des secteurs tels que l’aéronautique, l’agroalimentaire ou le retail, où un leadership adaptatif est crucial pour maintenir la motivation et l’engagement tout en guidant l’entreprise vers de nouveaux objectifs.

Réactivité aux changements :

Dans une organisation plus rigide, les managers doivent faire preuve d’une grande réactivité face aux changements en s’appuyant sur un style directif. Dans une structure plus agile, un style participatif peut aider à mobiliser les équipes pour s’adapter rapidement aux évolutions du marché.

Exemples pratiques : Comment appliquer un style de management efficace selon la structure

Cas d’une startup avec un management directif souple, réactif et axé sur l’innovation
Cas d’une PME en croissance rapide avec un management participatif pour encourager l’implication de tous les collaborateurs
Cas d’une grande entreprise avec une hiérarchie marquée et un management plus contrôlé et délégué pour gérer la complexité
Cas d’une entreprise matricielle avec une approche collaborative et flexible pour faire face à la transversalité des projets
Dans une startup, le management directif est souvent nécessaire au début de l’aventure pour prendre des décisions rapides et garantir que l’entreprise reste agile face aux défis quotidiens. Cependant, ce style doit être flexible et réactif, car dans les premières phases de développement, l’organisation doit constamment s’adapter aux opportunités et aux obstacles.

Un management directif souple permet de guider l’équipe avec des instructions claires tout en laissant une certaine marge de manœuvre pour l’innovation et l’autonomie. Par exemple, une startup technologique peut utiliser ce type de management pour s’assurer que les premiers produits sont livrés rapidement, tout en encourageant les ingénieurs à innover dans la recherche de nouvelles fonctionnalités.

Au fur et à mesure que l’organisation se développe, le management devient plus participatif, car les employés ont besoin d’être impliqués dans la stratégie et la vision à long terme de la structure.

 

 

Les PME en croissance rapide rencontrent souvent des défis particuliers liés à la gestion des équipes tout en maintenant une culture d’entreprise forte. Dans ce contexte, le style de management participatif est particulièrement efficace. Il permet de faire face à la nécessité d’une gestion réactive tout en impliquant les employés dans la prise de décisions stratégiques.

Dans une PME du secteur des services, par exemple, un management participatif permet à chaque collaborateur de s’exprimer sur les objectifs à atteindre et sur la manière de procéder. Ce type de management aide à renforcer l’engagement des employés, qui se sentent valorisés et intégrés dans le processus décisionnel. Une telle approche favorise également la créativité et la collaboration interservices, essentielles pour faire face à la croissance rapide et aux évolutions du marché.

 

Dans les grandes entreprises ou multinationales, la hiérarchie et les processus formels sont souvent nécessaires pour maintenir l’ordre et la cohérence. Le management dans ce contexte est plus contrôlé, mais il implique également une part de délégation pour permettre aux managers intermédiaires de gérer les équipes au quotidien.

Prenons l’exemple d’une organisation industrielle multinationale où les objectifs sont clairs et les processus bien définis. Le management directif est appliqué pour garantir que les tâches soient exécutées de manière standardisée et efficace. Toutefois, un management délégatif est également utilisé pour permettre aux chefs de département d’avoir une plus grande autonomie dans la gestion de leurs teams et l’atteinte de leurs objectifs spécifiques.

Ce type de management structuré permet de gérer des équipes nombreuses et complexes tout en permettant à chaque responsable de département d’être plus réactif aux défis spécifiques à leur périmètre.

Les organisations ayant une structure matricielle, dans laquelle les équipes de différents départements travaillent ensemble sur des projets transversaux, nécessitent un management collaboratif. Cette forme de management facilite la communication entre les différents services et favorise une approche plus flexible pour résoudre les problèmes qui émergent lors de projets complexes. Dans une société de consulting mondialement reconnue, par exemple, les managers utilisent un style collaboratif pour coordonner les efforts entre les départements commerciaux, les groupes techniques et les départements de ressources humaines.

 Ce type de management permet de maintenir une vision globale tout en favorisant l’implication de chaque équipe dans les prises de décisions stratégiques concernant les projets clients. Le management collaboratif permet aussi de surmonter les barrières entre les départements, en encourageant la coopération pour atteindre les objectifs communs. Il est essentiel pour les structures qui doivent fonctionner à l’échelle.

Le bon management n’est pas seulement une question de style, mais d’adaptabilité. Un leader efficace sait quand et comment ajuster son approche pour maximiser la performance de ses équipes et répondre aux défis spécifiques de l’organisation.— Peter Drucker, expert en management.

L’adoption du style de management adéquat en fonction de la structure de votre organisation est essentielle pour assurer la performance et la cohésion des membres de votre équipe. Le bon leadership, qu’il soit directif, participatif, délégatif ou collaboratif, peut non seulement améliorer la communication mais aussi renforcer la confiance entre les collaborateurs. Chaque type de structure, qu’il s’agisse de startups, de PME ou de grandes entreprises, présente ses propres avantages et inconvénients, et il est crucial de bien comprendre les spécificités de votre travail pour choisir le bon type de management.

Le rôle du leader consiste à ajuster son style de management pour que celui-ci soit aligné avec la place de chaque équipe au sein de l’organisation, et pour favoriser une réactivité optimale face aux changements. En choisissant le bon style de management et en l’adaptant à la situation de votre entreprise, vous optimisez la performance des équipes, tout en maintenant un environnement de travail harmonieux et performant.

 

 

Entreprises
Trouvez votre manager de transition !

Managers
Rejoignez-nous ou Connectez-vous !

Articles récents

Articles similaires