Première motivation de l’Afrique pour se positionner dans cette niche des objets connectés, les chiffres de cette économie florissante. Le spécialiste américain des réseaux et serveurs connectés, Cisco Systems, estime que l’économie des objets connectés en Afrique représentera 500 milliards de dollars à l’horizon 2025. Cinq cents milliards de bonnes raisons qui s’appuient sur une estimation de 50 à 70 milliards d’objets connectés d’ici 2020 en Afrique. En somme, c’est une véritable mine pour l’émergence d’une économie numérique et connectée. Au-delà, ces objets connectés vont indubitablement changer la vie quotidienne sur le continent.
Robots et capteurs pour l’agriculture high-tech
Secteur prioritaire pour l’Afrique, l’agriculture devrait permettre de nourrir la population grandissante. Mais la mécanisation du secteur pour exploiter les terres arables africaines, pose le problème de la pollution. Le dilemme sera d’exploiter au mieux le secteur agricole, tout en l’inscrivant dans la durabilité, c’est-à-dire le respect de l’environnement et l’optimisation des ressources premières épuisables. Plusieurs objets smart (intelligents) peuvent participer dans l’accomplissement de cet objectif. Le géant américain de l’arrosage Hunter Industries a conçu «Hydrawise», un système intelligent qui établit des plannings d’irrigation d’un champ en fonction des prévisions météorologiques, à partir de données reçues via des stations météo connectées à Internet.
Toujours dans le domaine agricole, une armada de robots connectés en semi-autonomie assurent désormais à la place des agriculteurs, qui les contrôlent à distance, les activités de désherbage, de binage et même parfois d’ensemencement. «Oz», un robot conçu par Naïo Technologies, basé en France, est capable de réaliser des opérations de désherbage entre les rangs de culture et même au-delà, grâce à un système embarqué de navigation et d’orientation.