Lors du dernier rendez-vous #VISIONRH organisé par Procadres International Jacques Brun, CTO d’Europcar , qui était notre invité, est revenu sur le « travail en commun » que doivent obligatoirement mener DAF et DRH lors d’une transformation dans l’entreprise, « mais aussi après cette transformation »! Un « mariage de raison » pour reprendre le titre de l’article de Marie Sophie Ramspacher publié par les Echos le 6/7/2015.
Extraits
Ambiguë, méfiante, adverse, les adjectifs pleuvent lorsqu’il s’agit de décrire leur collaboration. Chez Sodexo France, Christian Lurson et Jean-Marc Haut, respectivement DRH et DAF, démontent ces préjugés en exposant leur mode de fonctionnement.
Le directeur administratif et financier et le directeur des ressources humaines peinent à travailler ensemble. Sur une dizaine d’entreprises contactées par « Les Echos Business », une seule, Sodexo, a spontanément confirmé l’existence d’une relation fluide entre ces deux fonctions. « Dans notre activité de services, la ressource humaine est le principal actif. Sans l’implication et la performance des hommes, pas de croissance ni de rentabilité, une corrélation sans doute moins franche dans l’industrie », éclaire Christian Lurson, DRH de Sodexo France. « Atout supplémentaire, dans chacune de nos business units, le DAF et le DRH siègent au comité de direction, ce qui provoque des alliances équilibrées et objectives », ajoute le DAF, Jean-Marc Haut. D’ailleurs, pour être eux-mêmes parfaitement alignés en comex, les deux hommes coordonnent en amont leurs interventions, car rares sont les projets RH qui échappent au DAF. Il y a deux ans, ils ont même réglé ensemble les détails du plan de départs volontaires. Après avoir négocié l’enveloppe dédiée à l’accompagnement des départs, ils ont sélectionné le cabinet d’outplacement et stipulé ses missions.[…]
Chez Sodexo, les négociations annuelles obligatoires (NAO) ne sont pas non plus une pierre d’achoppement car les deux fonctions […] « Nous travaillons sur une matrice prévisionnelle commune qui intègre notamment les tendances et prévisions marché, le coût des matières premières et l’évolution des charges », campe Jean-Marc Haut. « En creux, les marges de manoeuvre financières potentiellement dévolues aux augmentations salariales sont parfaitement lisibles », poursuit Christian Lurson. Une fois l’enveloppe budgétaire arrêtée, si son allocation reste à la discrétion des opérationnels, c’est ensemble que les deux hommes réparent les éventuelles injustices, au cas par cas. […]
Afin de conduire de front tous ces sujets, Christian Lurson et Jean-Marc Haut échangent presque chaque soir dans l’intimité de leurs bureaux, un rituel né de leurs intérêts communs. « Evalués selon les mêmes critères de performance, il est facile de poursuivre les mêmes objectifs », évaluent, pragmatiques, les deux dirigeants.
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