#VISION RH La profession traverse une crise. Seul un responsable des ressources humaines sur deux est content de son travail, selon une étude ADP. Et du côté des salariés, le scepticisme règne sur leur efficacité au sein d’une entreprise.
BFM Business a publié sur son site un article très intéressant sur le climat de défiance qui règne au sein des entreprises vis-à-vis de la profession.
[…] Quand on interroge des salariés sur le rôle d’un DRH, ils émettent des doutes sur l’utilité et l’efficacité de la fonction. Ils sont 85% à trouver que les services fournis par les ressources humaines de leur entreprise ne sont pas à la hauteur, selon une étude réalisée par l’expert de la gestion des ressources humaines ADP. A la question « qu’est-ce que le DRH fait de bien », seulement 26% sont satisfaits de la facilité pour avoir une réponse à leurs questions.
Et de manière générale, l’opinion des salariés sur la qualité de gestion de l’entreprise tend à baisser au fur et à mesure que la taille de l’entreprise augmente. Pour leur défense, les professionnels mettent en avant un manque de communication, les collaborateurs ignorant bien souvent la complexité des actions mises en œuvre par le service.
Mais le doute gagne aussi les DRH. 50% d’entre eux seulement sont contents de leur travail. Il faut dire qu’il est fini, ce temps où le DRH était un ancien militaire reconverti en chef du personnel.
Aujourd’hui, il y a trois dimensions dans son travail :
- le régalien : les salaires
- la prestation de services : la gestion des recrutements
- le contre-pouvoir : avoir un rôle qui le place au dessus des managers
Et selon le psychiatre Eric Albert, « la principale qualité du DRH c’est la résistance à la frustration. C’est un job où on se focalise sur les problèmes ». Et pour le psychiatre, la déception vient aussi des profils. « Souvent, les DRH choisissent ce job parce qu’ils aiment l’humain, ils se retrouvent à faire du juridique et mal en plus ».
Pourtant, si le DRH a le blues, l’homme fort de l’entreprise de demain, ce pourrait être lui. Selon les experts d’ADP « il ne sait pas encore bien qui il est mais demain, c’est lui qui sera peut-être face aux actionnaires à la place du directeur financier »