#MANAGEMENT – Lu sur Dynamique Mag (extraits)
Dans les écoles managériales, on apprend à être un patron participatif, diplomate, disponible, patient, compatissant, qui délègue tout en restant à l’écoute. Des pratiques qui semblent bien loin des méthodes employées par Steve Jobs. Alors, faut-il manager comme lui ? (…)
Un patron obsédé par le contrôle.
Les employés pouvaient se faire renvoyer pour n’importe quel motif à partir du moment où la décision provenait de Steve Jobs lui-même. Impatient, il donnait souvent des délais impossibles à respecter et tout le monde en faisait les frais… Perfectionniste, il vérifiait tout mille fois et mettait même un point d’honneur à être la dernière personne à avoir vérifié les tâches de ses employés, qu’il s’agisse de futurs projets innovants ou de la gestion de détails logistiques. Steve Jobs devait avoir un œil sur tout et tout contrôler. Il avait également un caractère colérique, cruel, insultant, et il ignorait bien souvent l’avis de ces actionnaires, financiers et partenaires. Ce comportement lui vaudra d’ailleurs d’être renvoyé de sa propre firme en 1985. Il faisait peur à ses employés qui affirmaient même ne pas vouloir se retrouver seul avec lui dans l’ascenseur ! Ce type de management suscite une pression constante, du stress et une grande fatigue physique et morale.
Steve Jobs prônait « la culture du oui ».
En tant qu’employé chez Apple, il était formellement déconseillé de ne pas approuver les décisions de la société. Toute tentative de changement ou d’influence semblait très mal perçue. Au contraire, n’hésitez pas à prendre régulièrement le pouls de vos équipes et incitez-les à donner leur avis (constructif, bien sûr) pour qu’ils améliorent les processus au sein de la société !
L’obligation de se dévouer à la marque.
Une des conditions de recrutement des salariés chez Apple était d’aimer la marque par-dessus tout. Une fois salarié, Apple devient la priorité, il faut être disponible pour la boîte quasiment 24h24 et 7j/7. Sous le « règne » de Steve Jobs, les employés devaient vouer un véritable culte à l’enseigne à la pomme et devaient surtout ne rien dévoiler des projets en cours. Le contrôle des employés allait loin puisque le fondateur de l’entreprise a créé un « commando » intitulé « Worldwide loyalty team » dans le but de détecter le personnel déviant. Vraiment Inquiétant…
Les salariés travaillaient en vase clos sur les nouveaux projets.
De manière à garantir le contrôle sur l’évolution de tous les projets de la société et afin d’éviter les fuites, chaque équipe qui travaillait sur un nouveau produit était rigoureusement surveillée. Un développeur de l’iPad raconte que l’équipe collaborait dans une pièce sans fenêtre, les serrures des portes étaient changées et que les seuls à avoir accès à cette pièce étaient les 4 personnes concernées par le projet, auxquelles Apple demandait leur nom et leur numéro de sécurité sociale. Pour se préserver de toute tentative de vol, le matériel était attaché au bureau par des câbles de bicyclette. Le contrôle jusqu’au bout des ongles…
OUI, manager comme Steve Jobs possède -quand même- quelques avantages…
Cette façon directive et autoritaire de mener ses équipes a tout de même contribué à la réussite de la marque.
Manager ses équipes dans la peur implique qu’elles se dépassent, qu’elles aillent au-delà de leurs limites. Les chefs d’entreprise ayant une opinion bien tranchée obtiennent la confiance de leurs employés. C’est signe de déterminisme. Steve Jobs était ce genre de patron. Il savait où il allait et comment il devait faire pour y parvenir. Il ne laissait pas de place au doute et personne ne remettait en question son talent. Steve Jobs emmenait ses équipes là où il voulait qu’elles aillent. C’est précisément son perfectionnisme et son goût pour le design et les finitions impeccables qui ont fait le succès d’Apple et de ses produits. Il poussait ce souci du détail à son paroxysme, le meilleur exemple étant la conception du futur siège d’Apple à la vision futuriste dont il avait proposé les plans avant de mourir.