Toute l’équipe de Procadres International vous souhaite un joyeux Noël
« Le management du Père Noël », écrit par Daniel Cissé, décrypte les ingrédients de la réussite managériale en disséquant la façon dont le Père Noël gère son business. BFM Business.com a demandé des conseils à son auteur. Extraits
Pierre a une cinquantaine d’années, il est patron d’une entreprise de roulements pour l’industrie qu’il s’apprête à vendre, las des conflits entre collaborateurs, de leur manque de motivation, et de l’impact sur la qualité de la production. Pourtant le créneau est porteur. L’entreprise jouit d’une bonne notoriété, propose de bons produits, correctement placés.
C’est le soir de Noël, Pierre est seul à ressasser son échec, à en rejeter la faute sur les uns et les autres. En ce soir de réveillon, c’est le Père Noël qui va lui ouvrir les yeux sur les clés de la réussite. Voilà l’histoire du « Management du Père Noël« , le livre de Daniel Cissé, dirigeant du cabinet Business Training, paru en décembre (lextenso éditions). BFMBusiness.com a interrogé l’auteur.
> Que peut apprendre le Père Noël aux managers?
Tout! La délégation, l’organisation du travail, la volonté de travailler ensemble, de partager du plaisir avec ses collaborateurs. La base, c’est que pour motiver ses équipes, il faut une vision partagée. Prenons par exemple des spectateurs dans une salle de spectacle qui veulent faire revenir l’artiste sur scène. Parce qu’ils ont tous la même volonté, ils vont applaudir à l’unisson, avec la même cadence, et y parvenir.
Les gens se motivent sur une dimension émotionnelle, non rationnelle. […] C’est la notion de plaisir qui les meut.
[…]
> Pourquoi une analogie avec Noël pour décrypter la réussite managériale?
Quand vous démarrez dans une entreprise, vous y croyez très fort, vous êtes plein d’ambition, il y a plein de promesses. Au bout de deux-trois mois, vous vous rendez compte que ce que vous attendiez ne vient pas. L’entreprise ne vous apporte que ce que vous y mettez.
C’est pareil avec Noël. Vous y croyez jusqu’à cinq-six ans, et après vous réalisez que c’est à vous d’acheter les cadeaux, que vous dépensez plus pour offrir aux autres que ce que vous recevez. C’est pareil dans l’entreprise, on a toujours l’impression qu’on fait plus, qu’on donne plus que les autres.
Le parallèle est né comme cela. Après il faut décliner: la délégation des tâches, c’est le Père Noël qui ne peut pas offrir un cadeau à tout le monde, et qui compte sur chacun pour offrir des choses à son entourage. Les valeurs, c’est le secret à garder jusqu’au déballage, la ponctualité pour que tout le monde trouve un paquet sous le sapin le 25 décembre. Et surtout le plaisir à donner à l’autre, en s’intéressant à lui. Dans l’entreprise, c’est connaître le nom de ses collaborateurs, en quoi consiste leur travail, etc…
> Qu’est-ce qu’un bon manager?
Comme il existe différents types de peintures, il y a des bonnes façons de diriger, avec chacun son public. C’est la notion de consentement qui importe. Une citation résume bien cette idée: « la différence entre une prison et un château, c’est la possession de la clé ».
Bien sûr cela ne suffit pas à garantir le succès. Si vous jouez un match de foot, votre équipe a beau être au top, en face aussi, il y a des gens qui veulent gagner. Il faut être un stratège, anticiper. Ces derniers temps, beaucoup d’entreprise ont déposé le bilan alors qu’elles étaient bien managées, mais elles manquaient de vision à long terme. […]
Cela signifie aussi qu’être un bon manager ne veut pas forcément dire être reconnu comme tel à l’instant T. Si vous licenciez, on va vous dire que c’est dégueulasse. Mais si vous ne le faites pas, et que vous vous prenez le mur, on va vous reprocher de ne pas avoir anticipé. Finalement, un bon patron c’est quelqu’un qui prend plus de bonnes décisions que de mauvaises. Ce n’est pas un hasard si en anglais, le verbe « to manage » veut dire « se débrouiller ».
Article publié le 24/12/13. À lire ICI