#MANAGEMENT – Lu sur BFMTV
On parle beaucoup de la génération Y et de celle des seniors, mais entre les deux il y a une catégorie de salariés qui passe un peu sous silence. Et qui du coup, a du mal à identifier ses compétences.
Ils ne sont ni vieux, ni jeunes. La génération X, celle qui ne comprend pas les jeunes collaborateurs et qui ne fait pas encore partie des seniors, est en quelque sorte prise en sandwich. Et elle a du mal à trouver sa place. Selon une étude réalisée par IMS-Entreprendre (1), alors que sur le papier tout oppose les 20/35 ans et les 50 et plus, ils s’entendent en fait plutôt bien entre eux.
« Une fois les stéréotypes liés aux codes comportementaux dépassés, la collaboration se fait naturellement, chacun identifiant clairement ce que l’autre peut lui apporter », explique l’étude. Seules pierres d’achoppement: la génération Y reproche aux seniors de ne rien comprendre aux technologies. De leur côté, les plus de 50 ans ne comprennent pas la quête de sens et de flexibilité dans le travail des plus jeunes. Et ils ne supportent pas qu’on les appelle seniors.
Des relations tendues avec les deux autres générations
Le vrai conflit intergénérationnel repose sur les 36/49 ans, met en avant l’étude. Ils ont des relations tendues avec les deux autres générations. « Cette génération est ignorée des politiques RH des entreprises », avancent comme explication les auteurs de l’étude. On cherche à garder les jeunes, à rassurer les seniors mais les X, tout le monde s’en fiche. Ils sont juste bons à être la « force vive » de l’entreprise.
Les programmes de mentoring inversé par exemple sont très vexants pour la génération X. Les jeunes forment les seniors aux technologies du numérique et tissent ainsi des liens avec des dirigeants. Mais la génération intermédiaire est totalement oubliée.
Autre raison du malaise intergénérationnel: ils sentent une double concurrence. « Ils piochent dans les compétences des seniors (expérience professionnelle et managériale) et dans les compétences des jeunes (dynamisme, innovation et créativité) », notent les auteurs de l’étude. Mais au final, ils ne savent pas toujours quelles sont leurs compétences.
Ces stéréotypes sont-ils graves? Oui, quand cela mène à des comportements de discrimination. L’étude met en garde sur un point: les salariés qui se sont sentis mal jugés reproduisent les comportements. Attention donc au senior de demain.
(1) Étude réalisée auprès de 3.000 managers dans 7 entreprises (Accorhotels, Airbus, BNP Paribas, Le Groupe La Poste, L’Oréal, Orange et Sodexo).