Lu dans Le Figaro (extrait) – Les entreprises privilégient les travailleurs indépendants à l’emploi salarié, notamment pour baisser leurs coûts. Mais elles ne savent pas bien encore comment les encadrer.
Se doter de compétences plus pointues pour moins cher. Voilà l’enjeu pour les employeurs d’aujourd’hui, selon une étude EY sur la «gig economy» ou «l’économie des petits boulots». Elle résume le paradoxe des entreprises qui ont besoin d’experts (56% des entreprises interrogées ont recours à des travailleurs non-salariés pour mener à bien des projets pour lesquels leurs salariés n’ont pas les compétences nécessaires) mais cherchent avant tout à réduire les coûts liés à leur masse salariale (55% voient les travailleurs non-salariés comme un moyen de limiter le coût du travail).(…)
(…) Le management des travailleurs indépendants constitue donc l’une des priorités pour près de la moitié des entreprises, mais un tiers disent ne pas penser pouvoir s’améliorer. Elles vont pourtant y être obligées: un quart des entreprises répondantes disent s’attendre à ce que les indépendants représentent bientôt au moins 30% de leur force de travail. Rien d’étonnant, le travail indépendant se développant plus rapidement que le salariat depuis la crise de 2008: au Royaume-Uni, le nombre d’auto-entrepreneurs s’est accru de 28% les dix dernières années… contre 6% seulement pour les employés.(…)