(…)
Au quotidien, un manager doit organiser le travail et gérer les urgences, prendre des décisions rapides, recruter les bonnes personnes, recadrer un collaborateur quand c’est nécessaire… « Cela nécessite de connaître ses forces et ses limites », précise Céline Ricocé. Pour exercer cette fonction, chacun a des atouts naturels sur lesquels il peut s’appuyer (sens de l’organisation, capacité à fédérer…). Les autres compétences (bien communiquer, animer une équipe, réguler les conflits…), elles, s’apprennent et se cultivent au quotidien.
L’idée reçue persiste: un bon chef ne doit pas s’attacher aux membres de son équipe. Une aberration pour Patrick Errard. « Il n’y a rien de pire qu’un management froid. S’intéresser à chacun de ses collaborateurs, leur montrer que vous êtes attaché à eux fait passer une belle énergie. En laissant parler ses émotions, on accentue son leadership. »
(…). « Le manque de courage managérial est l’un des reproches les plus fréquents, estime Céline Ricocé. Or, ce courage est d’abord relationnel: c’est oser être dans la relation avec l’autre au quotidien, quand trop de managers sont dans l’évitement. » Plus on progresse dans la hiérarchie, moins cette qualité, pourtant essentielle, est valorisée. « On vous félicitera d’avoir lancé un projet ou d’avoir une bonne équipe, mais jamais d’avoir su dire les choses correctement », regrette la coach. « Avoir du courage managérial, c’est être proche de soi-même, s’interroger sur ses propres émotions face à ces situations, et accepter que ce que l’on dit va avoir un effet sur l’autre. »
Le responsable va devoir expliquer, rassurer par moments, être ferme à d’autres… Tout en défendant son équipe, car elle attend de lui qu’il la protège, la préserve. (…)
Retrouvez ici l’article intégral