#TRANSFORMATION – Dans un environnement en pleine évolution, les entreprises doivent se transformer, pas seulement sur le plan digital, mais aussi pour s’adapter aux nouveaux marchés et à aux menaces de cyberattaques. Extraits d’un article paru sur Les Echos.
Le dernier baromètre des risques d’Allianz révèle un environnement en pleine évolution. Si les cyberattaques continuent de prendre de l’importance, un nouveau risque de « développement de marché » s’impose en seconde position, tant au niveau mondial qu’européen.
C’est le côté pile de la transformation des entreprises et de l’explosion numérique que nous révèle Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS) dans son récent « Baromètre des risques » (1). En effet, si l’interruption d’activité reste, pour la quatrième année de suite, le premier risque qui menace les entreprises, les risques qui s’imposent ensuite découlent, plus ou moins directement, des grands « drivers » actuels que sont l’ubérisation, la transformation, la digitalisation ou le big data.
Ainsi, l’environnement de marché concurrentiel et les incidents de cybersécurité s’imposent aux deuxième et troisième rangs des risques d’entreprises, conduisant AGCS à parler d’un « environnement en forte évolution en 2016 ». « De nombreux secteurs industriels sont en pleine mutation, explique Chris Fischer Hirs, CEO d’AGCS. Les nouvelles technologies, la digitalisation croissante et l’Internet des objets modifient le comportement des clients, les opérations industrielles et les modèles d’activité. Ils sont synonymes de nombreuses opportunités, mais soulignent également le besoin croissant d’une réponse aux nouveaux défis à l’échelle de l’entreprise ».
Des risques de transformation
Concrètement, plus d’un tiers des personnes interrogées (34 %) citent les développements de marché (dont le renforcement de la concurrence ou la volatilité/stagnation de marché) comme l’un des trois risques les plus importants en 2016, classant cette nouvelle catégorie en deuxième position au niveau mondial, comme au niveau européen (où ce risque inquiète 52 % des personnes interrogées). « On est sortis des domaines traditionnels du risque assurable pour voir arriver dans le classement deux risques macros – développements de marché au 2ème rang, avec 34 %, et développements macroéconomiques, au sixième rang, avec 22 % des réponses. Des risques qui, par définition, ne peuvent être assurés et sur lesquels le risk manager n’a a priori que peu d’influence », indique Thierry Van Santen, directeur général France d’Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS).
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A la troisième place des classements (mondial et européen), le cyberisque, qui comprend la cybercriminalité, les violations de données mais aussi les pannes techniques informatiques, continue de progresser : en 5 ans, son appréciation est passée de 1 % à 28 % au niveau mondial, et même à 40 % en Europe. Il apparaît d’autant plus important qu’il peut entraîner une perte de réputation (69 %), une interruption d’activité (60 %) et des poursuites en responsabilité après une violation de données (52 %). Avec aujourd’hui une complexité croissante des attaques et des effets systémiques redoutés. « Les attaques menées par les pirates sont plus ciblées, durent plus longtemps et peuvent déclencher une intrusion continue », explique Jens Krickhahn, expert en cyber-assurance chez AGCS. Mais attention, prévient AGCS, à ne pas « sous-estimer les pannes techniques informatiques comme cause d’interruptions coûteuses ».
(1) – Cinquième étude des risques d’entreprises publiée par Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS) à laquelle quelque 800 gestionnaires du risque et experts en assurance ont répondu dans plus de 40 pays. Il propose une analyse régionale, et étudie les risques spécifiques à certains secteurs, comme la marine, le transport, l’IT et les télécoms, etc.