#MANAGEMENT – Courrier International revient sur les différences culturelles en entreprise dans un article écrit par Nirmalya Kumar, responsable de la stratégie pour le conglomérat indien Tata. Extraits.
Les différences culturelles peuvent rendre l’entreprise plus performante et plus créative. À condition d’observer certaines règles, que chaque équipe doit patiemment négocier et mettre au point.
Travailler dans une équipe multiculturelle peut se révéler compliqué. Les personnes de cultures différentes ont des comportements parfois déroutants aux yeux des autres et il est difficile de ne pas porter de jugement sur ce qui nous différencie.
Même une notion aussi simple que l’efficacité ne fait pas l’unanimité dans des environnements pluriculturels. Les Japonais, par exemple, passent beaucoup de temps à préparer les réunions afin de mieux se connaître avant de prendre une décision. Les Américains, au contraire, y voient une perte de temps et préfèrent s’atteler immédiatement à la tâche. Les Néerlandais m’ont semblé ergoteurs pendant les réunions, mais ils ont l’art de parvenir à des décisions consensuelles.(…)
L’essentiel : la compréhension réciproque
Compte tenu de ces différences culturelles, pour travailler dans des équipes internationales, il faut respecter certaines règles.
D’abord, il convient de percevoir les différences comme un objet de curiosité plutôt que comme une entrave. Il faut essayer de comprendre pourquoi les autres voient les choses différemment – ce qui, dans leur histoire ou leur milieu, peut expliquer ces différences. Une telle attitude permet de faire quantité de découvertes fascinantes et de parvenir à une compréhension mutuelle.
Les entreprises habituées à employer des personnes de cultures différentes font généralement face aux différences culturelles par des règles d’organisation. Ces règles, comme l’obligation de ne mener qu’une conversation à la fois, sont faites pour être respectées et elles sont donc soit culturellement neutres, soit négociées. (…)
Quand on travaille dans un environnement pluriculturel, il faut s’attendre à ce que ses points de vue soient remis en cause. Je me souviens d’avoir enseigné la gestion du personnel de vente à des Suédois et d’avoir été stupéfait quand ils ont affirmé que, si un système de primes était mis en place, ils s’investiraient moins quand ils n’en recevraient pas. Selon eux, l’adoption d’une telle mesure signifiait que l’entreprise n’avait pas confiance en eux. La manière de motiver les employés diffère considérablement selon les cultures.
Retrouvez ici l’article intégral