Un entrepreneuriat dont la réalité s’appuie sur une résilience exceptionnelle et historique, cette capacité à vivre, à réussir, à se développer en dépit de l’adversité. Il est remarquable de constater qu’après des décennies, voire des siècles, au mieux d’indifférence, et au pire de mépris, le facteur humain devient un élément essentiel du nouveau discours sur l’Afrique.
Experts, Institutions internationales, politiques et grandes entreprises, développent tous, non seulement la nécessité de la formation, mais aussi les capacités existantes et réelles d’une classe émergente d’entrepreneur(e)s dont les projets, et les réussites, étonnent par leurs ambitions et leurs adaptations aux marchés.
Le chaînon manquant
N’est-ce pas là que se situe le véritable tournant, la justification du nouvel afro-optimisme qui surprend encore même ses propres défenseurs ? Ne sommes-nous pas, enfin, en présence du chainon manquant du développement ? Trop longtemps nié par les africains eux-mêmes, qui redécouvrent cette évidence comme le naufragé sent sous son pied la terre ferme.
L’image de l’Homme africain, qui est d’ailleurs largement…une femme, n’est plus restreinte à celles de quelques grandes figures qui, diagonales continentales, de Nasser à Senghor, et de Sankara à Mandela, ne lui laisseraient que le choix entre une exceptionnelle excellence ou inévitable misère. Le plafond de verre du doute et du fatalisme est bousculé par la confiance et l’exemplarité d’africains et d’africaines libérés qui deviennent acteurs de leur vie et dont la réussite force l’admiration.
A l’image d’une pompe qui a besoin d’un laps de temps d’amorçage avant de donner sa pleine puissance, l’entreprenariat africain, en particulier à l’ouest, entame d’une dynamique remarquable et diversifiée. Débordant les secteurs traditionnels, et prenant ses racines dans une classe moyenne qui va passer de 360 à 580 millions d’individus d’ici 2030. (…)