Les urgences dans certaines régions du monde comme en Afrique pourraient laisser penser que toute priorité doit être donnée aux besoins classiques des populations de ces régions et que les TIC ne sont pas un axe prioritaire. Je vois de mes yeux au Maroc, où est basé le principal centre de mon groupe d’innovation digitale et plus largement en Afrique, chez mes clients, les réalisations, les progrès et les succès concrets qu’y amènent les TIC. Je pense d’après mon expérience qu’il n’y a pas d’incompatibilité entre les priorités : au contraire, il ne faut pas laisser passer la révolution informationnelle. C’est une trop belle opportunité, qui convient bien à la situation du continent. Ma vision du rôle des TIC dans le développement est enthousiaste et positive. En Afrique, les TIC au service du développement durable ne sont plus un slogan, mais déjà une réalité.
Les TIC permettent chaque jour qu’une plus grande partie de la population mondiale ait accès à l’information, quelle qu’elle soit. On voit les plus grandes universités ouvrir des programmes de cours gratuits sur le concept de MOOC (Cours en masse gratuits, ouverts et en ligne). Les meilleures études de cas et travaux pratiques sont disponibles, avec un simple accès Internet. Imaginez que tout jeune, quel qu’il soit, du moment qu’il sait lire et peut utiliser une connexion Internet, peut aujourd’hui consulter une grande partie des cours de Stanford, de l’École Polytechnique, de l’Université du Caire et de bien d’autres encore. On note nombre d’initiatives locales à tous les niveaux de l’éducation, comme kwiizi.com au Cameroun, boxes d’apprentissage alimentés avec des millions d’articles, livres et vidéos à portée éducative.